L'enquête sur "l'entité-moi"
Disons que votre nom est Jeanne et que vous seriez
majoritairement une
femme.
Vous auriez pû vous prénommer Charles du sexe masculin et le développement
du processus d'enquête reste le même.
Examinons la chère idée reçue d'un soi, qui appartiendrait à une
identité
personnelle indépendante, le "moi-Jeanne".
Qu'est-ce que le "moi-Jeanne"?
N'est-ce pas le sentiment d'un agissant personnel?
La croyance autour du sentiment de ....
Je pense donc je suis, (Descartes)
Je décide, choisis, opte, discerne, estime, évalue parmi des choix, donc
je
suis,
Je décide en dernier recours, donc je suis,
J'agis, donc je suis,
Je compte réussir X, Y, Z, donc je suis,
Je réussis X, Y, Z, donc je suis.
J'échoue à X, Y, Z, et je suis peut-être nul et misérable, mais par
Dieu,
je suis !
etc., etc., etc..
C'est cette chappe de subjectivité usurpée (en tant que concept bien sûr),
qui s'imagine connaître son monde objectif, ainsi se crée le sens de
séparation et la misère des entraves.
Qu'il en soit ainsi.
Examinons cette profonde idée reçue.
Examinez "votre" décision, "votre" action,
"votre" croyance, "votre"
compréhension, qui ont eu lieu dans le passé.
Prenez 5 de vos activités au hasard, ou pensées, ou décisions, dont
vous
"Jeanne" êtes absolument convaicue qu'elles sont "vos" pensées,
ou "vos"
décisions, ou actions, dont vous êtes persuadées qu'elles sont le fruit de
votre volition
De préférence celles qui ont un impact décisif sur votre vie, ainsi
vous
aurez bien les détails en mémoire.
Et déployez-les.
C'est à dire, allez à la pensée ou à l'action qui les précède
immediatement.
Qu'est-ce que vous pensiez, ou qu'est-ce que vous faisiez juste avant la
pensée/action que vous examinez?
et allez à l'action/pensée qui précède immediatement celle-là?
et ainsi de suite.
Si vous êtes honnête sans détour et retracez suffisamment loin,
pour
chaque action et pour chaque pensée, dont vous êtes persuadée d'avoir la
propriété, vous arriverez au point de "genèse", qui était
l'apparition d'une
pensée" non-volontaire, qui semble surgir de nulle part.
Et qui à été le déclenchement de tout un processus qui s'est mis en
mouvement dans le complexe corps-mental, dénommé "Jeanne".
Quel est donc ce processus?
La "pensée déclenchement" originelle se trouve convertie, au
moment ou l'on
se l'approprie, en "ma" pensée (ainsi est né le "moi"),
qui entraîne une
série de pensées corollaires, dont certaines sont converties en
"mes"
decisions.
Certaines de "mes" décisions, sont extériorisées en
"mes" actions et une
succession de "mes" actions devient "mon" comportement,
"mes" succès, "mes"
valeurs, "ma" compréhension, "mes" expériences,
"mes"
réalisations, etc., etc.
Cependant la genèse de chacunes des pensées ou actions se trouve dans
cette
"pensée" non-volontaire qui surgit comme de nulle part.
(En fait, la Physique Quantique décrit maintenant "penser"
comme une
"fonction sinusoïde" qui représente une possibilité particulière,
une
probabilité particulière, et cet événement non-volontaire comme
"l'effondrement" d'une sinusoïde particulière, dans le Champ infini
des
Fonctions-sinusoïdes.)
Poussant plus loin, les expériences du Dr.Benjamin Libet,
neurochirurgien,
montrent que entre le surgissement de la "pensée déclenchement"
originelle
non-volontaire et l'appropriation, il y a un laps de 500 millisecondes.
Un débat s'est établi pour déterminer si c'est plus ou moins, mais ce laps
mesurable est incontestable.
Une réfutation scientifique du moi personnel avec sa volonté de choix,
un
sujet dont les mystiques ont bavardé durant des milliers d'années.
Le principe opérant de tout le processus, l'appropriation, la production
de
pensées secondaires le type de décisions prises, la forme de l'action
résultante, etc., est le "conditionnement-dans-l'instant".
Qu'est-ce que ce "conditionnement-dans-l'instant"?
"Jeanne" n'a pas choisi quel spermatozoïde parmi les millions
que son père
a éjaculés, réussirait à féconder tel ovule de sa mère, formant ainsi une
combinaison spermatozoïde-ovule avec sa structure ADN unique.
Une structure génétique de l'ADN, qui est une combinaison unique des ADN
du
spermatozoïde et de l'ovule.
Cette résultante structure ADN qui ensuite va reçevoir des influences de
son environnement.
Des influences comme les ordres parentaux, l'éducation (ou son manque),
l'influence des amis, les valeurs sociales, influences du milieu religieux
ou spirituel (ou son manque) dans lesquels "Jeanne" a grandi, les
influences
du complexe corps-mental dénommé "Jeanne" a reçu durant son passage
dans la
vie, etc., etc.
Parmi ces influences sur lesquelles "Jeanne" n'a aucun contrôle,
qui ont eu
un impact sur la structure ADN, pour former ce qui est le
"conditionnement-dans-l'instant" du complexe corps-mental de
"Jeanne".
Ces "impactes" continuent, d'instant en instant en instant, altérant,
corrigeant, changeant la structure ADN originelle, d'où le terme
"conditionnement-dans-l'instant".
Et c'est ce conditionnement-dans-l'instant qui façonne les réactions de
"Jeanne", dans l'instant, à une influence, dans cet instant.
Il n'y a pas du tout de "Jeanne" dans le tableau.
Comme pour le PC sur lequel vous lisez ces signes gribouillés.
Le PC n'a pas de volonté propre pour réagir d'une autre manière, si ce
n'est en accord avec le système opérateur (DOS, Windows ou Linux) en réponse
à une influence qui est la frappe sur le clavier.
Le complexe corps-mental humain n'est rien de plus qu'un ordinateur
biologique un peu plus compliqué.
Avec une différence cruciale.
Dans le PC, une fois que vous avez installé Windows, c'est fait, jusqu'à
ce
que vous installiez Linux.
Dans l'ordinateur biologique, l'influence, à laquelle le
conditionnement-dans-l'instant produit une réaction, à son tour produit un
impact sur le conditionnement-dans-l'instant, à la manière d'une boucle
dynamique.
Une ronde Yin-Yang
Donc pas gravé dans la pierre comme pour le PC.
Sans doute, vous remarquerez Jeanne, par exemple, que la même situation
ne
vous accable pas, de la même façon, à differents moments de votre vie.
Ou que la même "profondeur" de vécu ne provoque pas le même
sentiment de
respect à differents moments.
Le "conditionnement-dans-l'instant" a subi une altération.
Et ceci n'est pas une fable spirituelle mais le résultat d'études en
neuroscience comportementale.
On pouvait lire dans le "New Scientist" un rapport
........ Par exemple, les chercheurs en droit commencent a craindre
que la
neurobiologie ne déstabilise les fondations du système légal occidental et
le concept des droits de l'homme.
Ils ont bien raison de s'inquéter. Les neurobiologistes modernes et les
neurophilosophes de la conscience tels que Patricia Churchland de
l'Université de San Diego dénigrent le choix volontaire, le libre-arbitre,
et les concepts similaires, comme issus de la "culture populaire".
Précisément et d'une manière inattendue, la conscience a peu de pouvoir de
changer le comportement, si l'on s'en réfère à certains travaux menés dans
des laboratoires.
Par exemple, les neurobiologistes ont mesuré combien de temps certaines
perceptions visuelles mettent pour être enregistrées dans la conscience,
d'après Jeffrey Gray, un neurobiologiste à l'institut de psychiatrie de
Londres. Ce laps de temps (environ 200 millisecondes) signifie qu'un
champion de tennis à Roland Garros doit retourner une balle de service avant
même d'avoir conscience de la balle. J. Gray déclare que notre perception
d'avoir des expériences conscientes et d'agir en fonction de ces expériences
est dans la plupart des cas une illusion et que la conscience survient trop
tard pour influencer le comportement.
Mais si cela est vrai, alors notre concept chéri de libre-arbitre et de
choix conscient de faire le bien ou le mal passe à la trappe. Et avec lui
les bases de notre système légal, déclare David Hodgson de la Cour Suprême
de la Nouvelle Galle du Sud; dont la voix est bien isolée parmi les
juristes.
La tradition juridique occidentale met en exergue le concept d'intention,
déclare D.Hodgson. Pour être inculpé d'un crime, la personne doit avoir
consciemment choisi de commettre un acte criminel; et ceux qui ne sont pas
conscients d'un crime ou ont été contraints par une force qui dépassait leur
volonté sont jugés irresponsables.
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Pour revenir à l'analogie du PC, qu'est-ce que "la frappe sur le
clavier"
pour l'ordinateur biologique?
Le surgissement d'une pensée est décrit par la mécanique quantique
comme
l'effondrement d'une fonction-sinusoïde représentant une possibilité, une
probabilité, dans le champ infini des probabilités.
Revenons à ce qu'on appelle la structure ADN de "Jeanne" à la
naissance.
Cela n'est guère original.
Le code porte l'information génétique de vos deux parents qui ont donné
en
héritage le modèle que eux-mêmes ont reçu de leurs parents (vos
grands-parents), et a aussi reçu l'influence du vécu de vos parents.
Et le processus peut être retracé de plus en plus loin, jusqu'à ce
qu'on
obtienne le complexe corps-mental dénommé "Jeanne" qui existe de nos
jours,
qui est le couronnement, du développement à partir d'une mère Africaine, il
y a quelques millions d'années.
Pourquoi s'arrêter à une mère Africaine?
Le Projet du Génome Humain, nous montre que "Jeanne" porte le
code
génétique d'une amibe unicellulaire qui a rampé hors de l'eau il y a
quelques milliards d'années.
Et pourquoi s'arrêter à cela?
Ce que "Jeanne" ou X, Y, Z sont aujourd'hui, ne peut exister que
parce que
le Big Bang c'est produit de cette manière précise.
Pour que quoi que ce soit survienne, Jeanne, même quelque chose comme
"votre" décision cet instant de gratter votre nez, ou de réaliser
votre
potentiel spirituel le plus élevé, cet événement ne peut surgir que si
l'univers entier tend vers cet événement.
C'est ce qu'exprime le dicton Taoïste "quand tu arraches un brin
d'herbe,
tout l'univers frémis."
Accepter une entité individuelle est une notion, une idée, une déduction.
Ainsi, si au cours de l'exercice de déploiement, on voit qu'aucune de
"mes"
actions ne sont "mon" agir, aucune de "mes" pensées, donc
"ma" pensée,
est-ce que ce "moi" possède une réalité existentielle?
Et ce "moi-Jeanne" doit enquêter et en arriver à cette
conclusion, en
déployant certaines des actions et pensées les plus profondes de sa vie
desquelles elle est/était convaincue qu'elles sont "ses" actions,
"ses"
pensées.
Maintenant notre bavardage nous montre que l'entité-moi ne peut agir en
quoi que ce soit.
Alors, comment le "moi-Jeanne" peut-il mener cette enquête de déploiement?
Ce message devient une influence dans le complexe corps-mental dénommé
"Jeanne".
Est-ce que l'entité dénommée "Jeanne" sera assez intriguée
pour s'assurer
de l'illusion de l'entité-moi en entreprenant l'exercice de déploiement?
et si c'est le cas, sera-t-elle assez abruptement honête pour retracer
assez loin dans le passé, etc., etc.
Ou conclure que tout ce bavardage est "trop nul"..........
Eh bien devinez ....?
Ceci ne dépend pas de l'entité dénommée "Jeanne".
Quelle que soit la réaction, à cet écrit-influence, ce sera une réaction
adéquate façonnée par le conditionnement-dans-l'instant prévalant en
"Jeanne".
Amusez-vous bien et partagez, si l'envie vous vient, les détails
particuliers des enquêtes qui ont eu lieu.
Ainsi nous pouvons, si l'intérêt se présente, achever la seconde partie
de
l'équation.